Junior, revenons d'abord sur l’Euro. Comment as-tu suivi les matches et quel bilan en tires-tu ?

J'étais d'abord en vacances en Espagne puis chez mes parents en Autriche. L'Euro m'a bien sûr accompagné en permanence. Il y avait beaucoup de matchs qui étaient agréables à regarder. J’ai particulièrement senti que les Autrichiens prenaient du plaisir à jouer ensemble. Sur le canapé, j'avais l'impression de moi-même jouer.

L'Autriche a montré de très belles choses lors de la phase de groupes et a ensuite été éliminée en huitièmes de finale par la Turquie. C’était douloureux pour toi ? 

Nous avons totalement mérité de finir à la première place du groupe, bien que nous ayons affronté des adversaires comme la France ou les Pays-Bas. La Turquie a marqué un but dès la première minute et c’était difficile de revenir. Pour être honnête, je n'ai pas vu le but, j'étais encore en train de manger à ce moment-là. C'est dommage, je voulais profiter à fond du match, mais quand tu es mené si tôt au, ça ne peut pas être le cas. Je sais de quoi les garçons sont capables et j'espérais qu'ils reviendraient vite au score. Mais ce jour-là, tout est allé de travers. Maintenant, j’ai hâte que les qualifications pour la Coupe du monde commencent et je vais tout faire pour y participer.

Est-ce que le match des Autrichiens contre la Turquie correspond un peu à ta saison dernière au SC ? Une entame ratée, un but refusé lors de ta première apparition à Francfort, et puis le doute qui s’installe...

Ça n'a vraiment pas bien commencé pour moi. Au début, je n'ai pas pu m'entraîner, je n'ai pas pu soutenir l'équipe et montrer aux entraîneurs du club et de l'équipe nationale ce dont j'étais capable. J'ai manqué beaucoup de choses la saison dernière, c'était douloureux. Je veux me rattraper maintenant.

Cette saison, tu étais là dès le premier jour d'entraînement. Est-ce que tu as l'impression de prendre un nouveau départ ?

Exactement. Je suis là depuis le premier jour et l'entraînement est très intensif. Cela me fait vraiment du bien.

Qu'est-ce que tu ressens quand tu vois un ballon ? Jeudi, vous avez fait une séance vraiment intense de deux heures sur le terrain. Et ensuite, tu as encore joué une demi-heure avec d’autres gars de l’équipe...

Je me sens comme un jeune chien qui court après chaque ballon (rires). Quand il y a un ballon, je ne peux pas le laisser tranquille. Il faut que je joue avec. Peu m'importe que ce soit à l'entraînement ou pendant mon temps libre. Je ne m'ennuie jamais avec le ballon.

Le premier match amical de la préparation a eu lieu vendredi, contre l'équipe de Bundesliga autrichienne SCR Altach (1-1) et tu as marqué. Qu'est-ce qui s'est bien passé et où est-ce que vous pouvez encore vous améliorer ?

Pour un premier match, j'ai trouvé ça plutôt correct. On a bien communiqué sur le terrain, on a eu de bonnes phases et on a bien joué vers l'avant. Bien sûr, il y a encore beaucoup de choses à travailler. On veut être plus présents sur les deuxième ballons, aller plus vite en phase de transition et nous créer plus d’occasions de but. Mon but était assez beau. Je voulais vraiment le marquer.

Après le jour de récupération et le vote des capitaines, il y a eu une soirée avec toute l’équipe samedi soir. Comme il n’y a pas d'entraînement ce dimanche, qu'est-ce qu'un Autrichien peut bien faire d'un jour de congé au milieu des Alpes ?

Je pense que nous allons allé à la montagne. Si le temps le permet et que la vue est belle, il n'y a rien de mieux. Et j'espère qu'il y a un bon Kaiserschmarrn quelque part là-haut.