Bien sûr, le dernier match de la saison devant notre public a été riche en émotions. Cela a commencé avant même le coup d'envoi avec les adieux de Yannik Keitel et Attila Szalai, des chants pour Christian Streich, une magnifique chorégraphie qui s'étendait de la tribune nord jusqu’à la tribune est et à la tribune sud pour rendre hommage au club qui fête cette année son 120^e anniversaire. Une ambiance simplement exceptionnelle.

Sur le terrain, la rencontre, plus importante encore que les adieux malgré l'émotion, a débuté par une grosse pression fribourgeoise. Le SC, avec Nicolas Höfler de retour au milieu de terrain après avoir purgé sa suspension, a tenté de mettre en danger les visiteurs d’entrée. Malgré tout, c'est Heidenheim qui s’est créé la première occasion, par l’intermédiaire d’une frappe de Jonas Föhrenbach. Le Sport-Club a eu ses premières opportunités à la 13^e et à la 15^e minute, lorsque la tête de Keitel sur coup franc est passée juste au-dessus du but et que le tir de Michael Gregoritsch a frôlé le poteau. 

Doan frappe le premier

« Tout le monde doit sentir notre volonté », avait déclaré Streich avant le duel face au dixième de Bundesliga. Une détermination qui était en tout cas palpable. Seule l’efficacité faisait encore défaut devant le but et dans la surface de réparation. À la 25^e minute, Gregoritsch a eu l'occasion de tirer mais n'a pas mis assez de pression sur le ballon, le portier du FCH Kevin Müller n'a eu aucun mal à repousser le tir.

La délivrance est arrivée grâce à Ritsu Doan, qui s'est précipité sur un bon centre de Christian Günter et a marqué de la tête (29^e). Une ouverture du score méritée, le SC ayant fait le jeu jusque-là. Mais ce n'est pas comme si Heidenheim n'avait pas eu d'occasions. Les visiteurs se sont également approchés de la surface à plusieurs reprises et lorsque Kevin Sessa a trouvé le chemin des filets, le score est passé à 1-1 (38^e).

Le SC manque d’immenses opportunités

En deuxième mi-temps, le Sport-Club a repris le contrôle du jeu. Les occasions de but se faisaient toutefois attendre ou étaient stoppées avant d’arriver au bout. Sur un centre de Grifo, le ballon a rebondi sur le poteau puis sur Gregoritsch, mais celui-ci a été surpris et a tiré sur le gardien des deux mètres (55^e). Les joueurs d'Heidenheim sont restés bas et ont été sauvés par la barre transversale lorsque Grifo a tiré sans élan de 25 mètres (61^e). Quatre minutes plus tard, l’international italien tentait à nouveau sa chance, mais son tir passait au-dessus du cadre.

Les joueurs du Sport-Club voulaient absolument offrir une victoire à leur coach, pour le dernier match de la saison à domicile. On le voyait, on le sentait. Heidenheim s’y opposait et s'interposait de manière décisive au plus tard dans sa propre surface de réparation, lorsque le SC ne manquait pas de lui-même ses occasions. Sallai a tiré à la 73^e minute, le ballon est passé de peu à côté du but, et Gregoritsch a eu droit à une nouvelle tentative après 76 minutes - au-dessus. L'Autrichien a été remplacé par Lucas Höler, qui a eu directement une occasion de la tête qui est passée à quelques centimètres du poteau.

Il n'y avait plus rien à dire sur les actions offensives d’Heidenheim, l'équipe de l'Ostalb se concentrait presqu’exclusivement sur la défense, afin de faire face aux offensives du SC, en étant heureux que les hôtes ne visent pas toujours juste. Keitel n’a pas été assez précis à la 82^e minute et le coup franc de Grifo dans les arrêts de jeu n'a manqué la cible que de quelques centimètres.

Des moments d’histoire

« Nous aurions mérité mieux aujourd'hui », a déclaré Maximilian Eggestein, tandis que Christian Günter a admis que « vu le nombre d'occasions, nous devions gagner le match ». Le SC aurait pu faire un grand pas en direction de l’Europe contre Heidenheim, mais il doit maintenant aussi « tout donner » lors de la dernière journée sur le terrain de l’Union Berlin, a expliqué Günter. Streich s'est joint aux avis de ses deux joueurs : « Aujourd'hui, nous n'avons tout simplement pas réussi à faire passer le ballon de l’autre côté de la ligne. L'équipe a tout donné. Nous sommes déçus, mais nous restons dans la course à l'Europe. »

Au coup de sifflet final, le sportif est vite devenu secondaire. C'était l'heure des grandes émotions et des adieux à Streich, ainsi qu’à l'entraîneur adjoint Patrick Baier. Tous deux ont été longuement célébrés, avec des ovations et des chants. Le duo a fait un tour d'honneur accompagné d'applaudissements constants, l'entraîneur du FCH Frank Schmidt a lui aussi trouvé les mots justes : « Pour moi, les moments d'après-match ont été aujourd'hui le moment fort de la journée ».

Comme tant d'autres vécus par le SC au cours des dernières années, ce match à domicile contre le FCH restera un moment très particulier de l'histoire du club.

Photo : Achim Keller