Le Sport-Club a remporté son dernier match de l’année à domicile, face au 1. FC Köln (2-0). Ce sont les remplaçants qui ont fait la différence : Michael Gregoritsch et Roland Sallai, entrés en jeu en deuxième période, sont les deux buteurs.
Comme dans tous les stades allemands ce week-end, la rencontre du jour au stade Europa-Park a débuté par une action des supporters, qui sont restés silencieux pendant 12 minutes, pour protester contre la décision de la ligue de football allemande (DFL) de faire appel à un investisseur extérieur. Lors de la phase initiale, on pouvait donc entendre les joueurs parler entre eux, ainsi que les consignes des entraîneurs, comme à l’époque des matchs à huis clos dus au coronavirus. Seuls quelques applaudissements se faisaient entendre après une belle action, mais rien de comparable avec les chants bruyants des supporters. Le SC a commencé avec deux changements par rapport à la défaite en Europa League jeudi : Merlin Röhl et Lucas Höler prenaient place sur le front de l’attaque, à la place de Michael Gregoritsch et Roland Sallai.
Höler est impliqué dans la première action dangereuse ; l’attaquant allemand récupère le ballon, trouve Doan, dont le tir du gauche dans la surface est bloqué (4e). Les visiteurs, 16e du classement, jouent très haut et mettent le SC sous pression. « Vous êtes trop bas », c’est ce qu’on pouvait entendre Streich crier à ses joueurs, lorsque les tribunes étaient encore silencieuses.Le premier tir de Röhl passe de peu à côté du cadre (11e). Une minute plus tard, la deuxième partie de l’action de protestation nationale est mise en place : les fans interrompent la rencontre, jetant des pièces en chocolat sur la pelouse et lançant des chants à l’adresse de la DFL, que nous éviterons de traduire. La partie redémarre quelques minutes plus tard, lorsque toutes les pièces ont été enlevées.
Une domination stérile
Le football peut alors reprendre ses droits, l’ambiance est évidemment bien meilleure. Et le Sport-Club devient plus actif. Un tir de Doan est de nouveau bloqué. Le coup franc de Grifo depuis le côté gauche est dégagé par la défense. Röhl et Höler récupèrent beaucoup de ballons devant, sans pour autant parvenir à se créer de véritables occasions. Il faut attendre la 28e minute pour voir Marvin Schwäbe être réellement inquiété. La frappe enroulée de Grifo, depuis le côté gauche, est détourné par le gardien. Fribourg continue de pousser, le tir de Grifo est de nouveau repoussé par la défense de Cologne (29e), l’international italien est de nouveau dangereux à la 33e minute de jeu, sa tentative fuit le cadre de quelques centimètres. Le Sport-Club a clairement le contrôle du jeu, sans néanmoins parvenir à réellement apporter le danger devant le but des visiteurs. Chistian Streich a résumé ainsi la première période : « C’était un bon match, mais nous avons manqué de précision. »
Deux minutes après le retour des vestiaires, le banc fribourgeois se lève comme un seul homme. Höler se retrouve au sol, après un duel aérien dans la surface. L’arbitre Harm Osmers laisse jouer, ce qui permet à Cologne de se créer sa première vraie occasion sur le contre qui suit. Le tir de Florian Kainz passe de peu à côté. C’est seulement à ce moment-là que les médecins peuvent aller s’occuper de Höler, qui est finalement en mesure de reprendre sa place, après une intervention rapide.
Le SC profite de sa supériorité numérique
Le match est encore interrompu peu après l’heure de jeu, quand Höler, qui avait fait la différence sur le côté gauche, est stoppé irrégulièrement par un tacle de Chabot. Le défenseur, déjà averti, écope d’un deuxième carton jaune est se retrouve exclu (62e). La dernière demi-heure se jouera donc à 11 contre 10.
Cela n’offre pas forcément beaucoup plus d’espaces, mais le Sport-Club continue de mettre la défense des Rhénans sous pression, qui ne quittent quasiment plus leur moitié de terrain, sauf lorsqu’une situation de contre se présente. Comme à la 68e minute. Heureusement, il manque quelques centimètres à Mark Uth pour trouver la faille au terme d’une attaque rapide. Puis intervient enfin la délivrance : Roland Sallai, entré quelques minutes plus tôt, centre vers Merlin Röhl, dont la tête est repoussée par Schwäbe mais revient sur Michael Gregoritsch, lui aussi entré en cours de jeu, qui ne manque pas l’occasion d’ouvrir le score à bout portant (72e).
Des occasions en cascade
Les centres depuis le côté gauche semblent être un bon moyen de créer le danger. Noah Weißhaupt, un autre nouveau venu sur le terrain, trouve Röhl, dont la tête n’est pas suffisamment précise (78e). Et les opportunités s’enchaînent : Sallai glisse le ballon vers Röhl, sa reprise est détournée en corner (83e). Le break semble de plus en plus proche, les joueurs de Cologne tentent de sortir de leur camp pour égaliser mais laissent ainsi des espaces derrière.
Röhl a de nouveau l’occasion d’être récompensé de sa belle prestation du jour, peu avant la fin du temps réglementaire, mais sa tentative est contrée, juste après un tir de Gregoritsch – il ne manque que quelques centimètres pour ajouter un deuxième but. Même quelques millimètres, lorsque Sallai prend sa chance et trouve le poteau (90e+2). Ce qui devait arriver se produit finalement : le bon ballon de Gregoritsch arrive sur Sallai, qui l'envoie au fond des filets, de la tête, au bout du temps additionnel (90e+5). 2-0, la victoire ne peut plus nous échapper.
Avant le match, Vincenzo Grifo avait exprimé le souhait de « poursuivre notre marche en avant. » Son vœu a été exaucé. Le succès face à Cologne est le troisième consécutif. Maximilian Eggestein a réagi après le coup de sifflet final : « Après le carton rouge, nous avons eu beaucoup d’occasions. La victoire est méritée. » Pour Streich également, l’exclusion a été un tournant : « Nous nous sommes battus et avons laissé peu d’espaces derrière. Le carton rouge nous a bien sûr aidés. Ce qui a également fait la différence, ce sont les joueurs qui sont entrés en jeu en cours de match. » En conclusion, on a pu entendre des louanges envers l’équipe : « C’était super. Après le match à Londres, c'était génial de voir comment les garçons géré la situation mentalement. »
Photo : Achim Keller
Composition SC Freiburg : Atubolu - Sildillia (75. Kübler), Ginter, Gulde, Makengo (75. Weißhaupt) - Doan, Eggestein, Höfler, Grifo (65. Sallai) - Höler (65. Gregoritsch), Röhl (94. Adamu) | |
Entraîneur : Christian Streich | |
Remplaçants : Müller, Weißhaupt, Keitel, Kübler, Adamu, Sallai, Gergoritsch | |
Composition 1. FC Köln : Schwäbe - Schmitz, Hübers, Chabot, Finkgräfe (73. Carstensen) - Ljubicic (60. Maina), Martel - Thielmann (65. Kilian), Waldschmidt (60. Huseinbasic), Kainz (60. Uth) - Selke | |
Entraîneur : Steffen Baumgart | |
Remplaçants : Köbbing, Heintz, Huseinbasic, Uth, Kilian, Carstensen, Tigges, Dietz, Maina | |
Buts : 1:0 Gregoritsch (72.), 2:0 Sallai (90.+5) | |
Cartons jaunes : Ljubicic, Chabot, Höfler, Kainz | |
Doubles cartons jaunes : Chabot | |
Cartons rouges : - | |
Arbitre : Harm Osmers | |
Spectateurs (à vélo) : 33.150 (3978) |